En tant que pianiste, Simon Boisseau cherche à transposer des impressions qui vont durer longtemps. Que ce soit à travers son projet au piano solo aux consonances néo-classique, comme accompagnateur de Fredz et d’Émile Bourgault, membre de la formation pop-rock-funk Barber For The Queen, directeur musical, arrangeur ou compositeur de musique à l’image, le musicien autodidacte originaire de la Rive-Sud s’établit tranquillement dans les alentours culturels d’ici et d’ailleurs depuis la parution de Le déjeuner, son premier album sous Bravo, en mars 2023. 

Celui qui a appris la musique par lui-même vers l’âge de huit ans avait auparavant publié une première collection indépendante, Colorblind (2019). Depuis Le déjeuner, on a pu le découvrir dans la cohorte des Flambettes, une initiative du ROSEQ qui réunit quatre artistes d’horizons différents (dans ce cas-ci : les auteur·rices-compositeur·rices-interprètes Héron et Sandrine Masse, l’artiste de la parole Laurianne Charbonneau et lui-même) pour élaborer un spectacle collaboratif présenté lors d’une vingtaine de dates à travers le Québec. Il a aussi effectué une tournée des parcs montréalais, orné quelques petites salles de la province et pris part au Festival Colline deux années de suite. Et, récemment, il est retourné sur les bancs d’école pour approfondir ses connaissances théoriques dans le cadre d’un bac en enseignement musical. 

Aujourd’hui, Simon affectionne le classic rock et la pop des époques passées, André Gagnon et Claude Léveillée, Bill Evans et Oscar Peterson, tout en puisant dans la city pop japonaise des années 70 : des influences qui nourrissent un troisième album en chantier. Un autre intérêt qui informe la suite, c’est le cinéma d’animation et ses possibilités multiples, voire infinies : il se passionne depuis toujours pour les films de Disney et rêve de composer pour le grand écran. Si Le déjeuner évoquait un état d’esprit, un florilège de souvenirs et la contemplation matinale, ce que Simon prépare pour 2026 se rapprochera davantage de la trame sonore et, plutôt que de miser sur un moment de la journée, couvrira toute une vie à date. Plus que du piano solo, on y retrouvera des arrangements, notamment des cordes, dans des pièces qui offriront thèmes récurrents et détours surprenants. D’ici là, il continue de se plonger dans les rudiments de la tournée en suivant Fredz en Europe à l’automne 2025. À la base, Simon Boisseau voulait seulement trouver une maison de disques pour sortir sa musique, sans fanfare ou éclat, et c’est ainsi que Bravo l’a accueilli; maintenant que son nom s’est propagé et qu’il s’habitue aux plus grandes scènes de par le monde, c’est appelé à changer : la rumeur s’amplifie, l’instant se propage, et ce, pour toute une vie, en courant vers l’inconnu.